2023…

Je n’attache pas une grande importance aux gesticulations euphoriques censées saluer l’année nouvelle et si je souscris encore cette fois à l’exercice formel des vœux, c’est plus pour dresser le constat d’une année politique décevante. Et puis aussi parce qu’il y a bien longtemps que je n’ai pas écrit de billet sur ce blog… En fait, ces deux raisons sont étroitement corrélées : je n’éprouve plus de véritable intérêt pour une vie politique qui ne cesse de bégayer stupidement et ne sait pas offrir de perspectives concrètes aux gens.

Lire la suite

Quelle union populaire ?

Au moment où je commence à écrire ce billet, le PCF n’a pas encore signé l’accord électoral négocié avec la France Insoumise — je devrais peut-être écrire plutôt « imposé par Mélenchon ». Il est très probable qu’il le fera dans les heures qui suivent et c’est tant mieux car c’est nécessaire. Ce qui ne veut évidemment pas dire que cet accord est juste.

Lire la suite

Troisième tour ?

Comme je l’expliquais dans le billet précédent, je ferai l’impasse sur le deuxième tour car, je le répète, désormais, je ne vote plus que pour mes idées : ce ne sont surtout pas celles de Marine Le Pen mais sûrement pas celles de Macron non plus. Terminés le vote par défaut, le vote « utile », le vote pour éliminer, le vote du « moins pire »… A ceux qui ont foutu la merde de la nettoyer tout seuls ! Ce qui est à l’ordre du jour maintenant, c’est l’inévitable troisième tour, et s’il n’a pas lieu dans les urnes des législatives —ce qui est probable— il devra avoir lieu dans la rue, dans les entreprises et les universités.

Lire la suite

J-2

Une raison de plus de voter Fabien Roussel !

Et cette raison, bien sûr, tient à ça genre de dégradation de nos affiches. Sur d’autres, j’ai vu le graffiti assez ignoble de « collabo », et je n’évoque même pas les insultes sur les réseaux sociaux ! Viendraient-elles de la droite que je n’éprouverais pas la même colère : leur morale n’est pas la nôtre, (disait le vieux Léon) mais quand ce genre de bassesses vient de personnes avec qui nous avons des horizons partagés et des luttes communes, cela me révulse et me conforte dans mon intention de soutenir Fabien Roussel.

Lire la suite

Aporie

L’aporie est une contradiction dans un raisonnement pour laquelle il n’y a aucune résolution logique possible. Pour dire les choses plus simplement, c’est une impasse idéologique à la fois inévitable et sans issue ni retour possible. Les esprits les plus affûtés ont déjà compris que je vais encore parler de la « gauche », du PCF et plus généralement du mouvement des idées en France.

Lire la suite

Revenir aux fondamentaux

Nous vivons une époque à la fois passionnante et décevante. Passionnante, car nous avons sous les yeux l’Histoire en marche : nous sommes parvenus au terme du modèle capitaliste qui ne se survit que par des expédients financiers dans la fuite en avant d’une mondialisation de plus en plus injuste et cruelle, irrespectueuse des hommes et de la planète. La rupture s’impose comme une nécessité vitale, le temps du changement est venu, là est l’aspect exaltant de la période, mais cette exaltation reste bien amère, car l’offre alternative est décevante, confuse, loin de l’importance des enjeux et pour tout dire, peu convaincante, si peu même que l’échec concret du capitalisme ne l’empêche pas de perdurer dans l’organisation de l’économie, dans sa mainmise sur le personnel politique de l’appareil d’Etat tandis que sa domination idéologique reste sans vraie concurrence sur les représentations sociales. Lire la suite

Ne nous fâchons surtout pas…

la mort et le néant
image piquée à la JC Pyrénées Atlantique*

Je poursuis là, vous l’aurez compris, la série de billets que j’ai entamée sur les relations PCF-FI, et au-delà, sur tout ce qui devra se faire pour reconstruire une force efficace, bien de gauche —dans une acception non dévaluée du terme, à l’opposé de ce qui  fut, hélas,  le cas ces dernières années avec les profondes ambiguïtés d’un PS à la dérive.  Quand j’écris « ne nous fâchons pas » je n’entends évidemment pas qu’il faille glisser les désaccords sous le tapis, les mettre entre parenthèses au nom d’une nécessaire stratégie commune et refouler les épisodes catastrophiques de ces derniers mois : ce passé litigieux hanterait le présent, pourrirait l’avenir et se traduirait par une méfiance et un ressentiment réciproques stérilisant toute action.

Lire la suite

Le mirage de la nouveauté…

Dessin de Babouse paru dans l’Huma du 23 mai 2017

Les « gens » veulent, dit-on, du « nouveau » : de nouvelles têtes, de nouvelles formes d’action… je mets des guillemets à « gens », car il s’agit plutôt des éditocrates qui pensent pour le grand nombre, parlent à sa place, et finissent, hélas, par lui faire penser et dire ce qu’ils lui inculquent.  Je mets aussi des guillemets à « nouveau » car ce ne sont souvent que l’arrière-garde de vieilles resucées dont on a juste ripoliné la façade avec les couleurs pimpantes de la modernité-merdonité… Lire la suite

Les petits chevaux…

capture-decran-2017-03-02-a-11-35-06On a tous, dans notre enfance, joué à ce jeu indémodable : chacun à son tour jette les dés et fait avancer sa figurine de pur-sang sur les cases d’un plateau. Remplacez les dés du hasard par d’aussi hasardeux instituts de sondage et les canassons en plastique ou en buis coloré par de pontifiants cornichons et vous obtenez une campagne médiatique de l’élection présidentielle en France… Enfin, c’était comme ça jusqu’à maintenant : désormais, sondeurs et chroniqueurs ont perdu la main et ce sont les juges et les policiers qui font avancer —ou plutôt reculer à coups de cravache— nos bourrins et haridelles… Lire la suite